"Qui suis-je ? "
Bien le bonjour à tous et bienvenue sur mon blog !
Vous découvrirez au fil des pages les chroniques d'une trentenaire passionnée par son job, passionnée par ses animaux, passionnée par sa nouvelle vie de campagnarde, mais parfois aussi fortement agacée par ... un peu de tout !
Je viens d'emménager dans cette magnifique région qu'est la Famenne ! Des arbres, des animaux, des paysages fantastiques, le calme, la sérénité, ... bref le paradis, ... si ce n'était, ... le travail, ou plutot l'absence de travail ! Forcément, dans le silence des ces paysages dépeuplés, les maison de repos se font rares !
Et il est pour moi très difficile d'imaginer travailler ailleurs qu'en ces établissements où se mêlent tendresse et douleur, partage et colère, petit bonheur et grande détresse, mais surtout Histoire et Affection (même si je ne peux cacher le fait que je postule à gauche à droite, maison de repos ou garage automobile).
La maison de repos est avant tout un lieu de Vie et non de Mort. Un lieu extra-ordinaire dans lequel je me sens tout simplement bien et où je l'espère et en tout cas le crois, mes résidents le sont aussi. J'aime cette pluralité de caractères, de personnalités et de pathologies aussi. J'aime ce brassage de vie et d'expérience. Ce brassage de souffrance et de leçons de vie. J'aime apprendre auprès des résidents, j'aime évoluer à leur contact et me découvrir un peu plus chaque jour. J'aime me rappeler que la vie n'est pas éternelle et que chaque jour compte, que demain n'est pas certain, mais qu'aujourd hui est précieux. J'aime leur tenir la main, caresser des yeux leur douceur et j'aime leur bonheur et leur sourire quand j'égaye juste quelques instants leur quotidien. J'aime leur fantaisie et facétie quand leur esprit se fait voyageur, et j'admire leur courage et détermination quand c'est leur mobilité qui s'est égarée au fil de la vie. J'aime vivre tout simplement auprès d'eux.
Cela étant dit, les trajets pour relier mon domicile à mon travail engendrent quelques six heures de transport en commun par jour, ... quand tout va bien et que les train ne sont pas annulés, que les bus roulent, qu'il n'y a pas de vagabond sur les rails du métro, qu'il ne gèle pas, qu'il ne pleuve pas, que le conducteur ne soit pas malade, que les passages à niveau fonctionnent, que le bus ne se cartonne pas avec la voiture de devant, que ce ne soient pas les vacances scolaires, que les portes du train se ferment, que les policiers ne recherchent pas Dieu sait quel cadavre sur les rails, que le travaux du RER soient finis, ... bref tout va bien, un jour par semaine ! Dans les autres cas, ... comptons de 20 min de retard à ... le train suivant !
Ce contraste entre la sérénité de la vie en Val de Lesse, le tumulte de la masse humaine tamponnée à la gare, et la vie tendrement douloureuse, tendrement merveilleuse au sein d'une maison de repos entraîne une perception et une analyse très personnalisée des péripéties vécues quotidiennement dans ces différents mondes et univers.
Les voici.